Lunatafoni est une exploration intime des formes que le monde dessine — ou devine — entre chair et minéral.

Réalisée dans la Vallée de la Lune, en Sardaigne, cette série en noir et blanc mêle le grain de la peau à celui du granit, sculpté depuis des millénaires par le vent, l’eau, le silence. Là, les tafoni, ces cavités creusées dans la roche, deviennent abris imaginaires, niches fossiles, lieux de disparition ou d’émergence.
Le corps nu, posé contre la pierre, n’imite pas : il s’inscrit, s’efface, joue à cache-cache avec les ombres. Il devient trace passagère, empreinte vivante, presque géologique. On ne sait plus s’il s’y cache, s’y réfugie ou s’il en émerge.



Lunatafoni est un mot inventé, entre Luna et Tafoni. Entre l’astre froid et le creux chaud, entre l’invisible et la matière. Un mot-paysage, un mot-refuge.
